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Il existe certains principes clés qui garantissent le processus de médiation sociale, mais aussi la posture du médiateur social. Des principes, ou plutôt des exigences qui forment le cadre déontologique dans lequel évolue le médiateur, partant du principe que l’acte de médiation sociale doit être ouvert à tous, sans distinction aucune. Quelles sont ses exigences ? Découvrez la réponse dans cet article d’Alain Brevet (http://www.pearltrees.com/alain_brevet).

#1 Libre consentement et participation des parties prenantes

Lorsqu’il s’agit de médiation sociale, le processus repose avant tout sur le consentement des parties prenantes. Chaque partie, même si c’est elle qui a formulé la demande de médiation sociale, peut à tout moment se rétracter en revenant sur son consentement.

#2 Discrétion et confidentialité

Les parties prenantes au processus de médiation sociale doivent avoir la possibilité de partager les informations qui permettent de réussir la démarche, en ayant la certitude que le fait de divulguer ces informations ne leur portera pas préjudice. La démarche de médiation sociale impose au médiateur de veiller au respect de la vie privée des personnes impliquées. Il doit également obtenir l’accord des parties prenantes avant d’utiliser les informations qu’elles lui confient. De toute évidence, il lui est formellement interdit de tirer un quelconque avantage des informations qui lui sont divulguées dans le cadre de l’exercice de sa mission, et encore moins recourir à son pouvoir d’influence. Sur un autre registre, il est de la responsabilité du médiateur social, en tant que citoyen, de respecter en tout temps ses obligations légales.

#3 Indépendance

Le médiateur social se doit être indépendant dans l’exercice de sa mission. Rappelons par ailleurs qu’il n’a aucune autorité (contrainte, sanction…) autre que celle qui lui est confiée par les parties prenantes au processus de médiation sociale.

#4 Protection des droits des personnes et respect des droits fondamentaux

Dans son essence, la médiation sociale a pour objet de faciliter l’accès aux droits des personnes. En tant que telle, elle n’a pas pour objet de s’y substituer, ni de contraindre les parties prenantes à jouir de leurs droits, ni à y renoncer. Par ailleurs, au niveau des mécanismes mis en œuvre et des solutions promues, la médiation sociale est tenue d’offrir les garanties prévues par la Convention européenne des droits de l’homme.

#5 Position de tiers

Il s’agit là de l’un des principes qui garantissent la posture de médiateur social. S’il intervient auprès de toutes les parties prenantes, le médiateur social ne se substitue pas pour autant à elles. C’est ce que veut dire la position de tiers, qui garantit l’extériorité du médiateur social eu égard à la situation pour laquelle il a été sollicité.

#6 Impartialité et bonne proximité

L’impartialité du médiateur social va de soi, dans le sens où il ne doit favoriser aucune partie prenante au processus, même s’il a un avis tranché sur une situation. Il doit aussi mettre en place le cadre propice à l’expression des points de vue de chacun.

#7 Responsabilisation et autonomie des personnes en médiation sociale

Le rôle du médiateur social est d’aider les parties prenantes à trouver des solutions, non d’imposer les siennes.

#8 Possibilité de refuser ou de se retirer d’une médiation sociale

Selon la nature de la situation ou en fonction des personnes impliquées dans le conflit, le médiateur social peut être amené à refuser d’intervenir, ou à interrompre le processus déjà entamé pour passer le relais à un autre médiateur social.

#9 Réflexion sur la pratique professionnelle

La réflexion continue sur la pratique permet au médiateur social de maintenir ses connaissances à jour, mais aussi de garantir le processus et sa posture de médiateur social.